Etude de la dynamique des populations de la mouche de l’olivier « Bactrocera oleae (Gmelin) : Diptera, Tephritidae » et proposition d’un programme de lutte

Abstract

Bactrocera oleae (Diptera : Tephritidae) est l'insecte ravageur de l'olivier le plus dangereux en région méditerranéenne. Cette étude a été menée dans deux régions à étages bioclimatiques différents, soit la région de Mascara (semi-aride) durant la période allant de 2019-2020 et Laghouat (aride) durant la période allant de 2019-2022. Les données obtenues ont montré que l'activité de vol de B. oleae s'est développée sur cinq générations au cours de l'année d'étude 2019-2020 dans la région semi-aride et quatre générations par an dans la région aride. In 2020, dans la région de Mascara, le taux d'infestation et le calibre des fruits variaient significativement entre les variétés et augmentaient à travers la date d'échantillonnage. La variété de Sigoise ayant les olives les plus grosses est la plus infestées que Chemlal à petits fruits. Concernant la région de Laghouat, pour la variété Dahbia, le niveau d'infestation en 2020 était plus élevé qu'en 2019 et 2021. En 2020 et 2021, le taux d'infestation était significativement différent entre les variétés, où il était plus élevé sur la Sévillane et plus faible sur Chemlal. En 2020, la variété Sévillane avait l’indice de maturité le plus élevé et des olives plus grosses, alors que Chemlal avait des olives plus petites et allongées. Les caractéristiques physiques des fruits (maturité, poids, volume) ayant une corrélation positive avec l'infestation pour toutes les variétés. Les performances larvaires de B. oleae ont varié selon la variété et la période de prélèvement des olives ; y compris le nombre total des pupes produites et le nombre moyen d'individus par olive dont Dahbia a eu les mauvaises performances. La durée de nymphose variait selon les variations de température de laboratoire mais pas selon les variétés. Alors que le sex-ratio n'avait pas de différence significative entre les variétés ou les lots. Le pourcentage d'adultes émergés est élevé pour toutes les variétés (˃90%). Les résultats de l’évaluation du taux de parasitisme par Psyttalia concolor ont montré qu’il était faible pour toutes les variétés et ne dépassait pas 0,047 %. La mortalité des adultes de B. oleae dus à l’effet de bio-insecticide par l’huile essentielle des feuilles de l’Eucalyptus globulus a montré que cette huile était létale par les essais de toxicité par contact et fumigation. Ainsi les résultats des essais de la lutte biologique ont montré que le bio-pesticide de B-401® à base de Bacillus thuringiensis était toxique par ingestion, où la mortalité atteignait de 100 % à partir du 5 eme jour d’exposition à la concentration 40 %.