Isolement et caractérisation des flavonoïdes des plantes médicinales de la région de Mascara et leurs activités biologiques.

Abstract

Cette thèse contribue à la mise en valeur de trois plantes médicinales de la région de Mascara: Ajuga iva, Adiantum capillus-veneris et Lavandula stoechas et leur caractérisation par un screening phytochimique, une évaluation des activités antioxydantes et antibactériennes et une identification des composés phénoliques. Le screening phytochimique a été réalisé afin de déterminer les grands groupes chimiques contenus dans les trois plantes par des méthodes standards. Cette investigation phytochimique a permis de mettre en évidence la détection de quelques groupes chimiques à savoir : huiles essentielles, alcaloïdes, saponines, tanins et flavonoïdes en tant que métabolites secondaires et acides gras, sucres, et protéines en tant que métabolites primaires dans toutes les espèces. L’extraction des flavonoïdes a été réalisée par 85% de méthanol, ensuite les extraits bruts ont été successivement fractionnés avec de l’acétate d'éthyle et le n-butanol. Les extraits ont été analysés pour déterminer leur teneur en polyphénols et en flavonoides en utilisant respectivement le test de Folin-Ciocalteu et la méthode au trichlorure d’aluminum. La teneur en phénols totaux des extraits présentaient une large gamme variant de 3.87 ± 0.17 à 191.46 ± 2.87 mg EAG/g E où les fractions acétate d’éthyle sont les plus riche en polyphénols. En outre, la teneur en flavonoïdes varie entre 0.17 ± 0.002 et 91.83 ± 2.32 mg EC/g E dont les fractions butanolique ont la teneur la plus élevée en flavonoides. L’activité antioxydante in vitro des extraits flavoniques a été évaluée par trois méthodes : le piégeage du radical 2,2-diphényl-2-picrylhydrazyl, le pouvoir réducteur et les substances réagissant avec l’acide thiobarbiturique. Les extraits présentaient une activité antioxydante importante mais qui varie d’une méthode à une autre. Néanmoins, Les fractions acétate d’éthyle et butanolique de Lavandula soechas ont présenté le potentiel antioxydant le plus puissant avec les trois méthodes. Aucune corrélation n'a été mise en évidence entre la teneur en polyphénols et en flavonoïdes et l’activité antioxydante. Le pouvoir antibactérien des extraits a été testé contre des bactéries pathogènes à Gram négatives et Gram positives en utilisant la méthode de diffusion sur disque et la méthode de micridillution pour déterminer la CMI. En outre, les concentrations minimales bactéricides (CMB) ont été déterminées. Les extraits ont révélé une activité antibactérienne à large spectre contre les souches bactériennes utilisées dans l'étude. L'extrait d'acétate d'éthyle a révélé la plus grande zone d'inhibition et la plus faible concentration minimale inhibitrice (31 mm et CMI = 0.31 mg/ml) respectivement contre Streptococcus pneumoniae. La caractérisation par CCM et HPLC-UV nous a permis d’identifier la présence de quelques composés phénoliques principalement des acides phénoliques et des flavonoïdes. Il ressort de cette étude que les trois plantes constituent une source majeure de principes actifs possédant diverses activités biologiques qui pourraient jouer un rôle reconnu dans la phytothérapie.