Contribution à la mise en oeuvre d'un modèle conceptuel pour la gestion intégrée des ressources en eau en Algérie : cas du bassin versant de la Macta dans l’ouest algérien

Abstract

Désormais, la gestion des ressources en eau en Algérie, comme partout dans le monde, est devenue une priorité absolue. Face à la croissance des besoins agro-alimentaire, le recours à l’intensification culturale s’accélère davantage. Cela se traduit par une mobilisation accrue des ressources en eau, au détriment de l’équilibre des écosystèmes, mettant en péril le concept du développement durable. En tant qu’unité de gestion intégrée de l’eau, le bassin versant de la Macta se distingue par la diversité des usagers-consommateurs. L'objectif de ce travail est le développement d’une approche méthodologique permettant de combiner trois niveaux de mode de gestion de l’eau, à savoir, la gestion à l’échelle des GPI (grand périmètre irrigué), la gestion à l’échelle des PMH (petite et moyenne hydraulique), et enfin la gestion à l’échelle de l’exploitation. La démarche adoptée consiste à mener des enquêtes auprès des exploitations sur ses trois modes de gestion (GPI, PMH et GIC). Au niveau du GPI du périmètre irrigué de Habra, les entretiens ont portés sur l’offre et la demande en eau, sur les quotas alloués ainsi que sur les modalités d’adhésion au plan de gestion. Pour l’aire d’irrigation d’El Kouir en tant que PMH, notre intérêt a porté sur la diversification des ressources mobilisées, sur leurs impacts agricoles, ainsi que sur le mode de partage par la communauté des agriculteurs (GIC). Le recours à la modélisation par l’outil SAMIR (Satellite Monitoring of Irrigation) basé sur l’imagerie satellitaire a permis de mettre en évidence les conséquences d’une gestion aléatoire et concurrente de l’eau des nappes, en procédant à des investissements colossaux pour la recherche de l’eau plus profondément, ce qui conduit à une surexploitation des eaux souterraines. Les résultats de la méthode utilisée montrent une corrélation pertinente, enregistrant un indice RMSE de 0.11m3/jour, et un indice d’agrément de 80.94. Ces deux indices mettent en évidence le rapprochement entre les irrigations réelles supposées pertinentes et les irrigations simulées basées sur le modèle SAMIR. Finalement, ces résultats révèlent l’importance de la gestion efficiente de l’eau, par l’organisation collective dans le partage de ce bien communautaire.