ETUDE DE L’IMPACT DES PRATIQUES CULTURALES SUR L’EVOLUTION DES SOLS DES ECOSYSTEMES STEPPIQUES DE L’ALGERIE

Abstract

Les effets conjugués de la pression anthropique croissante sur les ressources naturelles et des conditions climatiques sévères engendrent des dysfonctionnements de l’espace steppique qui est fragilisé. A l’instar d’autres régions steppiques de l’Algérie, la région de Saïda, connaît une utilisation anarchique, engendrant un processus de dégradation rapide et alarmant. Ce processus, sous le double effet, d’une part l’action anthropique qui va intensifier la dégradation de la végétation et l’érosion de la biodiversité végétale. L’impact des façons culturales dans ces zones, spécialement l’irrigation dans le périmètre Zraguet, a conduit à des effets directes sur les caractéristiques édaphiques de cette zone, en particulier la salinité du sol qui a connu une augmentation importante pendant une durée d’irrigation moyenne de cinq années, Cette augmentation pourra avoir des valeurs alarmantes, jusqu’à les 3mmhos/cm à 25°C, si la conduite des irrigations sera faite d’une façon anarchique. Par contre, dans la deuxième zone d’étude « Maâmora », l’évolution naturelle de l’écosystème steppique, a montré que nous pouvons bénéficier d’un recouvrement végétal, qui peut atteindre les 20% et par suite une importante phytomasse aérienne, fournissant des unités fourragères acceptables pour le pâturage du cheptel existant dans la région de Saida. L’entretien judicieux et laisser la place à une évolution naturelle de nos espaces steppiques, donnera sans doute, plus d’avantages que d’introduire des façons culturales non étudiées préalablement.