Etude du pouvoir auto épurateur de quelques plantes (la phytoremédiation)

Abstract

La phytoremédiation du Nickel Ni et du Cadmium Cd, appliquée durant cinq semaines à l’aide de l’EDTA et les solutions nutritives, a été étudié chez trois plantes : Arundo donax L., Zea mays L. et Helianthus annus L.. Ce travail étudie le potentiel de plantes pour la phytoremédiation des sols et des eaux contaminés par le Nickel et le Cadmium. Les plantes ont été cultivées en solution et dans des pots contenant un sol contaminé artificiellement avec l'augmentation des traitements de Ni et Cd (0, 10, 50, 100 mg / L) associée ou non à l’éthylènediaminetétra acide acétique (EDTA) et les solutions nutritives NPK (15 :15 :15) et Hoagland . L'accumulation de Nickel dans différentes parties des plantes a été analysée par AAS. Les résultats obtenus montrent qu'en l'absence d’amendement, le Ni s’accumule dans les tiges et les feuilles. L'addition de NPK au sol réduit de manière significative la concentration de Ni dans les tiges et les feuilles. L'application de l'EDTA améliore l'absorption de Ni dans les racines. Le facteur de translocation (TF) était supérieur à 1 ce qui catégorise la plante comme un excellent candidat pour la phytoextraction de Ni. L’aspect morphologique, anatomique et teneur en pigments chlorophylliennes ont été retenus comme étant des indices probables de phyto-toxicité au Ni et Cd. L’histologie a été étudiée afin de mieux connaître l’anatomie et la structure interne de l’espèce et de mettre en évidence les éventuelles adaptations histologiques de la plante aux conditions de stress métallique. Nous avons comparé les modifications entre les plantes témoins et celles contaminées et assistées. Ainsi, au niveau de la racine et la tige, par la mesure de la langueur et la biomasse, l’histométrie de la tige et la de racine. Les résultats font apparaître une variabilité de l’action de Ni et Cd selon l’organe, la nature et la concentration du traitement. La structure anatomique des racines et des tiges traitées n’a montré aucune anomalie significative. Les seuls changements au niveau des tiges sont marqués par la diminution de la taille des cellules parenchymateuses, ainsi que celui du diamètre des vaisseaux de xylème et l’augmentation de leur nombre, sous l’action de Ni et solution nutritive. Enfin, les plantes Arundo donax L., Zea mays L. et Helianthus annuus L. ont été approprié pour la phytorextraction des sols et des eaux contaminés et apporte une contribution aux études sur le potentiel des technologies de la phytoremédiation en Algérie.