ETUDE DES CAUSES LESIONNELLES D’INFERTILITE CHEZ LE MÂLE DES RUMINANTS

Abstract

Une diminution du taux de fertilité dans les élevages intensifs et chez les animaux à forte production met souvent en cause l’infertilité chez la femelle en premier lieu alors que le mâle reste loin des causes directes ayant des conséquences graves sur la reproduction. La présente étude se penche sur un des facteurs qui influencent de façon négative la fertilité dans nos élevages à savoir les causes lésionnelles d’infertilité chez le mâle des ruminants dans trois espèces importantes en Algérie. Dans une étude morpho-pathologique, nous avons procédé à l’examen puis à la comparaison entre certaines affections pathologiques du testicule et de l’épididyme chez le bélier, le bouc et le taureau afin d’apporter des précisions sur les facteurs qui peuvent influencer la fertilité dans l’une ou l’autre espèce. Les organes génitaux (principalement le testicule et l’épididyme) de 886 animaux jeunes et adultes 450 béliers, 285 boucs et 151 taureaux ont été récoltés à l’abattoir pour une étude comparée, descriptive et diagnostique de la pathologie génitale. Les échantillons examinés sur un plan macroscopique ont été ensuite conservés dans le formol pour la préparation à l’examen histo-pathologique. Les résultats obtenus révélèrent que sur un total de 886 animaux examinés, le taux de pathologie génitale enregistré était de 13.11% dans les trois espèces étudiées. Ce dernier était de 8.44% chez le bélier, de 5.26% chez le bouc et de 3.97% chez le taureau. L’hypoplasie testiculaire était la lésion la plus commune avec une fréquence de 3.33% et 2.10% suivie de la cryptorchidie avec une fréquence de 3.11% et 2.10% chez le bélier et chez le bouc respectivement. L’orchite et l’épididymite étaient les pathologies génitales les plus observées chez le taureau avec une fréquence de 3.31% suivie de l’hypoplasie testiculaire avec une fréquence de 0.66%. La fréquence de la pathologie génitale a été particulièrement élevée chez le bélier en comparaison avec le bouc et le taureau. La cryptorchidie a été observée chez le bélier et le bouc alors que l’hypoplasie et l’orchite/épididymite ont été observées chez les trois espèces à des degrés différents mais plus ou moins importants chez le taureau. L’examen histo-pathologique doit être complémentaire de l’examen clinique dans l’évaluation de la fertilité chez le mâle. Il permet de constater la nature et l’étendue de la lésion mais d’autres examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic surtout pour l’hypoplasie et l’orchite /épididymite.