Lait et pathologie de la mamelle chez les brebis élevées dans la région de Tiaret

Abstract

L’élevage ovin est un composant majeur de la vie socioéconomique dans la région de Tiaret, en raison de ses vastes zones de plaine et de steppe vouées à l’agropastoralisme. Le mouton Rembi est le constituant principal de ces élevages, d’où l’intérêt de cette thèse de doctorat qui vise l’étude du niveau de la production laitière et les variations du poids vif des brebis Rembi ; ainsi que les performances de croissance de leurs agneaux, en période d’allaitement. 36 brebis et leurs 36 agneaux (18 mâles et 18 femelles) ont été suivis durant 16 semaines. L’estimation de la production laitière a été réalisée, tous les 14 jours après agnelage jusqu’au 112ème, par la méthode de la pesée avant et après la tétée (PAAT) et par la méthode de la traite manuelle précédée par l’injection d’ocytocine (OTM). Les résultats ont montré que la production laitière estimée par la méthode OTM (62,7 kg) était supérieure de 11,8 % (P < 0,01) à celle de la méthode PAAT (55,3 kg). La moyenne de la production laitière journalière était de 684 ± 201 g et 564 ± 258 g, respectivement, pour les méthodes OTM et PAAT. Ainsi, le coefficient de variation était plus élevé pour la méthode PAAT (46 % contre 29 %) ; suggérant une meilleure précision pour la méthode OTM. Les poids moyens des agneaux, à la naissance et au sevrage, étaient de 4,22 ± 0,45 kg et 18,40 ± 2,3 kg, et la croissance des agneaux était fortement liée aux quantités de lait tétées, au premier mois de l’allaitement. Par ailleurs, l’étude des performances pondérales chez ces brebis a montré que la différence entre les PV des lots lourd et léger, était hautement significative (P < 0,000), et la mobilisation des réserves corporelles était modérée étant donnée la PL limitée. Toutefois, les brebis lourdes ont montré une PL supérieure ; ainsi, les brebis dans les deux lots ont récupéré les poids perdus en fin de période d’allaitement. Enfin, l’étude de la prévalence des mammites subcliniques chez les brebis allaitantes de la race Rembi dans deux zones différentes de la région de Tiaret a montré une incidence très faible chez les brebis contrôlées ; indiquant une résistance élevée visà- vis de cette pathologie, malgré les conditions difficiles dans les élevages contrôlés. Le Staphylococcus spp. était le genre responsable des mammites subcliniques (S.aureus suivi par les SCN) ; ainsi, la pénicilline et l’amoxicilline se sont révélés les plus efficaces, parmi les antibiotiques testés.