Importance de la morphotectogenèse du parautochtone de l'Ouarsenis dans la mise en place d’un matériel épiglyptique (Tell Oranais- Algérie occidentale): cartographie structurale, analyse qualitative et quantitative des risques

Abstract

L’Ouarsenis est réputé par ses massifs les plus culminants de l’Algérie occidentale, cette morphologie suscite d’innombrables phénomènes de mouvements de terrain, ils sont la conséquente directe d’une multitude de facteurs dont l’aspect tectonique est en position primordiale, il est admis comme cause directe de ces instabilités. En effet, le Grand Pic de l’Ouarsenis se situe sur une zone géologique complexe où se juxtaposent plusieurs ensembles structuraux autochtones et allochtones représentés essentiellement par des matériaux ductiles (argiles, marnes et flysch). Les différentes phases tectoniques tardives compressives (NE/SW et NW/SE) ont largement contrôlé la structuration de la zone en unités structurales culminantes et dissymétriques. La phase initiale qui s’est traduit par un plissement fini-miocène, a conduit l’extrusion de l’ensemble le long de lignes de chevauchements orientés NNE/SSW et E-W. Pour palier à cette problématique, l’analyse des populations de failles hétérogènes s’est montrée capable pour la reproduction des paléo-contraintes ayant affecté cette zone ainsi que retracer les différentes phases d’une tectonique polyphasée. Les résultats montrent qu’il s’agit des contraintes orientés NW/SE, NNE/SSW et NE/SW. Les régimes tectoniques calculé à partir du ratio R et l’axe vertical dominé par une contrainte σ1, σ2 et σ3 indique des stades compressifs purs à des décrochements. L’exception est faite pour la partie centrale dont le régime est transpressif. Cette transpression est assurée par une rotation centrale des blocs d’une composante antihoraire. Ces phases ont été replacées dans un cadre géodynamique régionale pour retracer l’évolution de la zone. La distribution des pentes le long de ces massifs est accommodée par cette structuration. En effet, les pentes situées en front des chevauchements sont caractérisées par un caractère hétérogène. Toutefois, les pentes localisées en arrière de ces lignes tectoniques sont concaves et présentant un caractère homogène. Selon le modelé de ces pentes, les glissements de terrain répertoriés sont classés respectivement rotationnels et translationnels. De plus, les structures chevauchantes sont représentées par des roches carbonatées occupant les hautes altitudes. Ces roches emmagasinent de l’eau qui provenait de la fonte de neige. Par conséquent, ces grandes réserves karstiques assurent une alimentation continue. En aval, la circulation de ces eaux est à l’origine de la dégénération des instabilités gravitaires. Une méthode de reconstruction topographique pré-glissement a été développée en utilisant les données tectoniques afin d’étudier les effets des conditions tectoniques initiales sur l’apparition des glissements. En effet, les axes relatifs à la zone de rupture sont très largement utilisés en comparaison avec les linéaments de failles. Cette comparaison était adoptée pour l’analyse de la dynamique des glissements de terrain. L’analyse d’un cas des glissements était primordiale pour savoir le comportement rhéologique des formations affectées. En effet, la présence de l’eau dans les formations perméables notamment les colluvions et les argiles favorisent la dynamique des sols même si la pente est légère.