Etude Epidémiologique des Bactéries responsables des Infections Nosocomiales et Mise en Place d’un Plan de Prévention et de Lutte (Hôpital de Mascara)

Abstract

Les infections nosocomiales(IN) et l’émergence des BMR responsables de ces (IN) représentent un véritable problème de santé publique, pour leur morbidité, mortalité et coût. Ces germes sont des pathogènes opportunistes tels que les (SARM) et les BG(-) à BLSE. Cette première étude a été réalisée au niveau d’un centre hospitalier de Mascara. Dans la première partie, une étude prospective a été réalisée sur 261 patients afin d’évaluer l’incidence des IN, des INU et des ISO, la fréquence des SARM et des BG(-) à BLSE à l’origine de ces IN, ainsi que leur profil de résistance aux ATB. Une deuxième partie concernait l’évaluation du potentiel de l’activité antibactérienne de Marrubium vulgare vis-à-vis des SARM et des BG(-) à BLSE et l’étude des facteurs environnementaux avec l’utilisation des outils de résolution de problème, pour la mise en place d’un plan de prévention et de lutte contre les IN. Le taux d’incidence des IN était de 27.20%, (43.65%) pour le service de chirurgie infantile. Les ISO (42.25%) les IU (21.12%), l’association des deux infections (36.6%). La distribution des groupes bactériens révélait 39% de BGN pour les INU contre 18.20% pour les BGP, pour les ISO, le taux des BGP était de 21.91% contre 20.81% pour les BGN. La résistance aux différents antibiotiques était entre 18 % et 80% pour les BGP et entre 4.1% et 79.87% pour les BGN. On note l’apparition de nouvelles souches résistantes aux aminosides et aux céphalosporines 1G. la monothérapie a été notée dans 65.83% des cas. L’oxacilline, la gentamycine, le métronidazole, céfazoline et céfotaxime étaient les antibiotiques les plus utilisés. Les taux des SARM et des BG(-) productrices de BLSE étaient respectivement de 84% et 40,47%. L’extrait méthanolique de Marrubium vulgare a un effet antibactérien significatif vis-à-vis des SARM et des BG(-) productrices de BLSE. Les surfaces présentaient un taux de contamination élevé par rapport à l’air et l’eau. L’étude a révélé une incidence élevée des IN, une multirésistance accrue des germes isolés aux antibiotiques prescrits et l’apparition de nouvelles résistances. Le seul rempart pour la prévention et la lutte contre les IN, le choix d’une alternative thérapeutique (phytothérapie) contre l’émergence des BMR et l’adoption d’un plan de lutte par l’utilisation des outils de résolution de problème.