Etude de l'état d'infestation des cultures par les nématodes : cas du nématode a kyste de la pomme de terre "Globodera sp : Heteroderinae" dans quelques régions de l'ouest Algérien

Abstract

La pomme de terre (Solanum tuberosum L.) est l’une des cultures les plus dominantes en Algérie. Cependant, elle est confrontée à de nombreux ravageurs, comme les nématodes à kystes de la pomme de terre (NKPT), Globodera pallida (Stone) et G. rostochiensis (Wollenweber). Ces parasites font l’objet d’une réglementation stricte en matière de quarantaine dans la plupart des pays où ils sont présents. Cette étude a contribué à mettre en évidence ; l’état actuel des infestations des parcelles dans sept wilayas productrices de pommes de terre appartenant à la zone d’étude, à l’identification morphométrique et anatomique du cône vulvaire, à l’étude de la biologie et de la distribution des espèces de Globodera, ainsi qu’à la mise en lumière de l’effet de certains facteurs édaphiques sur le degré d’infestation. De plus, elle a permis de réaliser une recherche préliminaire sur les antagonistes associés aux kystes de Globodera sp. Des quantités représentatives de sol, provenant de 380 parcelles de pommes de terre situées dans 21 localités représentatives des sites d’étude, ont été analysées. L’analyse nématologique a permis de conclure que 46,31 % des parcelles sont infestées et que seulement 12,36 % des échantillons prélevés contiennent des œufs, L1 et L2, révélant ainsi que le seuil de nuisibilité fixé à 10 (œufs + larves J2) ·g⁻¹ de sol n’est dépassé dans aucune des parcelles analysées. L’étude morphométrique et anatomique des kystes a révélé la présence de deux espèces de Globodera : G. rostochiensis et G. pallida. Concernant la fertilité des femelles enkystées, les valeurs moyennes des œufs produits par femelle varient entre 245 et 396 œufs/kyste, avec une dominance des œufs pleins embryonnés. De plus, l’analyse statistique a mis en évidence des corrélations significatives entre les facteurs édaphiques et les degrés d’infestation par les NKPT. L’identification des antagonistes associés aux kystes a révélé une forte biodiversité de microorganismes au niveau de la rhizosphère de la pomme de terre. Les isolements réalisés ont montré une prédominance des genres Bacillus et Pseudomonas pour les bactéries, ainsi que la présence de 173 isolats fongiques appartenant à 12 genres, avec une prédominance des genres Aspergillus et Penicillium.