PROFIL POLYPHENOLIQUE DE L’INFUSION ET DE LA DECOCTION DES PLANTES AROMATIQUES

Abstract

L’utilisation des plantes aromatiques et médicinales dans des fins thérapeutiques a vu le jour depuis l’antiquité grâce à leur richesse en molécules bioactives telles que les polyphénols : les flavonoïdes, les terpénoïdes,... Ces molécules ont des propriétés anti-microbienne, antiinflammatoire, antioxydante, cicatrisante… Ce projet de recherche a été réalisé dans le but de mettre en évidence les propriétés antibactériennes, des polyphénols qui, avec plus de 8000 structures identifiés, constituent l’un des groupes les plus importants extraits de plantes. Afin d’atteindre notre principale objectif on a fait recours à deux méthodes de préparation d’extraits végétaux la décoction et l’infusion à l’eau, à partir de trois plantes autochtones des zones arides et semi-arides : Thymus vulgaris, Atriplex halimus et Citrullus colocynthis. Les six extraits qui ont résultent, ont été ensuite dosés afin de quantifier les taux de composés phénoliques existants dans chacun des extraits: polyphénols totaux (TPT), flavonoïdes totaux (TFT) et anthocyanes totaux (TAT). Les TPT ont variés entre 79,48±0,08 et 199,9±3,77 mg EAG/g dont les valeurs les plus hauts sont ceux de décocté et de l’infusé de T. vulgaris. Les TFT et les TAT ont été inclus dans les deux intervalles (7,62±0,25 - 17,5±0,5) mg EQ/g Ms et (4,82±1,11 - 36,7±0,15) mg C3G/100g, en faveur de l’infusé de la même plante. Puis, l’activité antibactérienne de ces extraits envers huit souches bactériennes, les unes sont à gram négatif les autres sont à gram positif, a été testée et les concentrations minimales inhibitrices ont été décelées par deux méthodes, de diffusion des disques et de contact direct. Les résultats enregistrés ont indiqués que les deux infusés de T. vulgaris, et celui d’Atriplex halimus ont montrés une activité antibactérienne puissante vis-à-vis de la majorité des bactéries examinées, cependant l’action inhibitrice la plus grande et sur la totalité de ces bactéries a été celle de décocté de C. colocynthis, et dont les CMI n’excédaient pas 162,8μg/ml. On a pu avoir des zones d’inhibition, plus ou moins grandes, de 14 mm, dans le cas des extraits examinés : I.C, I.T et I.A envers les souches bactériennes : E. cloacae, S. typhimurium et P. aeruginosa respectivement et avec des faibles CMI de chacun d’eux de 162,8 ; 108,45 et 143,75 μg/ml. Les résultats de ces essais ont confirmé la présence d'une corrélation positive entre le contenu de ces extraits en composés phénoliques et l'activité inhibitrice des bactéries.