Analyse de la qualité de l'eau dans le réseau d'eau potable - Cas de la ville de Béchar -

Abstract

La région saharienne est caractérisée par de grands inconvénients, à l’instar du climat aride qui influence directement la quantité et la qualité de l’eau. La ville de Béchar n’en échappe pas à cause également de la faiblesse de la pluviosité. Cette ville est confrontée à des problèmes d'eau aigus ; elle subit comme toutes les villes algériennes, une forte demande en eau proportionnellement à l’augmentation de la population. Actuellement la sécheresse dans la région de Béchar a provoqué une diminution très grave du niveau du barrage Djorf-Torba, ce qui crée une vraie crise dans le processus d’approvisionnement en eau potable et par conséquent l’obligation de recours aux eaux souterraines. Aussi, la ville de Béchar souffre actuellement de la mauvaise qualité de l'eau potable due à divers facteurs et ce malgré la présence d'une station de traitement en amont du barrage. Cela est dû aux rejets urbains et industriels chargés d’éléments chimiques et organiques, souvent toxiques. Une meilleure connaissance du point de vue qualitatif des ressources en eau existantes est donc plus que nécessaire. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’objectif de cette étude qui consiste à suivre la qualité de l'eau depuis la source jusqu'au consommateur afin de trouver les causes de sa détérioration dans le réseau de distribution. Pour ce faire, une enquête sur le terrain a été menée sur un échantillon aléatoire simple de 200 citoyens représentant différents quartiers de la ville. Cette enquête a révélé la non satisfaction des habitants de la qualité de l'eau qu’ils reçoivent dans leurs robinets. Les eaux analysées possèdent des températures supérieures aux normes (25°C). Elles sont aussi très dures. Du point de vue organoleptique, les eaux des ressources souterraines sont claires et présentent une odeur et une saveur agréables contrairement aux eaux de surface et cela à cause surtout du mauvais fonctionnement de la station de traitement, de la diminution du niveau d’eau du barrage et de la forte chaleur. L’addition de l’acide sulfurique H2SO42- a changé l’aspect des eaux de la région de Béchar d’une eau incrustante à une eau corrosive. Cette variation dépend de plusieurs paramètres. Les essais de neutralité semblent donner de très bons résultats. Ces solutions sont à même d’assurer une eau potable de meilleure qualité et de préserver la santé des consommateurs.